Samedi (21/08/04)
"Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leurs conneries, pas leurs différences" - Anna Gavalda
Je n'apprends jamais autant que lorsque je parle avec quelqu'un qui diffère de moi par son point de vue, ses idéaux ou sa manière de concevoir les choses. Lui permettre de s'exprimer dans sa différence est très important car il nous permet, en même temps, d'apprendre de cette différence et de pouvoir, ensuite, choisir en toute connaissance de cause de garder son propre point de vue ou, au contraire, d'adhérer au point de vue de l'autre.
Non, les différences n'empêchent rien. Elles sont au contraire très importantes. Si nous étions tous pareils, quel ennui...
Et je ne parle pas ici simplement de divergences d'opinion, je parle aussi de rascisme. Pourquoi devient-on rasciste? Parce que les autres ont une mentalité différente, une couleur de peau différente, une religion différente, un dieu différent, un pays différent et des idéaux différents. On prends la différence comme excuse pour ne pas accepter les autres, mais ce ne peut en aucun en être une...
Au contraire...
Alors oui, ce sont nos conneries qui nous empêchent de vivre ensemble. La connerie de se croire supérieurs aux autre et de penser avoir toujours raison. La connerie de croire qu'on sera respecté si on a des propos de gros durs envers les autres. Dégage ou je te casse la gueule, sale arabe. Une preuve de supériorité? Vous voulez rire, oui. Ce serait plutôt s'abaisser bien bas que d'avoir besoin d'être vulgaire et méchant pour faire passer ses opinions, et on en apprendrait bien plus en parlant calmement avec les autres, et en écoutant ce qu'eux ont a dire, surtout...
Bubblegum
Ecrit par BubbleGum, à 15:44 dans la rubrique "Réflexions".
Lundi (17/05/04)
Le lait est un poison
C'est la première fois que je viens écrire ici. J'ai vu que chacun pouvait y déposer quelque chose alors j'ai décidé de faire de même. Voici un article que j'ai trouvé sur le site "Conscience du peuple" : http://www.consciencedupeuple.com/html/nouveau.html J'en avais dejà entendu parler ... et ca m'avait bcp étonné. C'est un ptit peu plus clair maintenant !
Ecrit par Frenegonde, à 01:07 dans la rubrique "Réflexions" - Mise à jour : Lundi 17 Mai 2004, 02:18.
Mardi (02/03/04)
Projet...
Une première (et timide) apparition de moi...
Ecrit par Ezekiel, à 22:29 dans la rubrique "Réflexions".
Un retour au symbole
(non il ne s'agit pas de me rendre mes 5 tasses)
On attribue à André Malraux (mais je n'ai jamais trouvé la référence d'un écrit) la célèbre phrase : "Au 21ème siècle, l'homme sera spirituel ou ne sera pas". Mylène Farmer reprend ce thème dans "l'Instant X" (que j'aime beaucoup); comme quoi, on nous pousse à consommer... de la bonne musique aussi : "on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre" (Bzzzz).
Bref, nous pouvons raisonnablement faire ce constat : l'ère du spirituel annonce ses prémices par ses interrogations qui nous hantent... Des siècles durant, l'être humain à lutté pour sa survie physique dans un monde hostile : hostilité de la nature (climats, accidents naturels, maladies) et surtout - hélas toujours - bestialités humaines. Aujourd'hui bien que les dangers naturels ne soient pas totatelement maîtrisés (n'aurions-nous pas tendance parfois à jouer avec le feu? - vache folle, SRAS, et autres "manipulations" douteuses), nous avons la chance pour la plupart des pays industrialisés de vivre dans des zones de paix relative. Le plus amusant est que nos contrées enregistrent bien plus de cas de suicides et de dépressions que les pays moins riches matériellement (je n'ai pas de statistiques à ce sujet, mais je ne crois pas divaguer).
Beaucoup pensent que le lien de cause à effet est évident: tant que l'on lutte ne serait-ce que pour survivre, on ne s'attache guère aux buts de la vie elle-même. Pour peu que l'on accepte que la vie ait un but? Est-ce bien le cas? Faut-il nécessairement que l'homme ait un but sur terre? On pourrait se contenter de répondre par la négative. Ne serait-ce pas un peu prétentieux de penser que l'Homme à une raison d'être? Mais alors si nous ne sommes placés là que pour faire notre temps, je trouve la vie bien futile et le système très navrant. Ne suis-je donc qu'un animal de passage dans un espace et un temps donné? Pourtant je reconnais mon identité, je suis moi; je veux et je peux m'exprimer... D'autant que l'histoire nous montre que l'humain n'a eu de cesse de chercher à améliorer son niveau de vie.
La brièveté de nos vie dans l'histoire du temps nous fait oublier qu'il y a à peine 100 ans, une personne de ma condition n'aurait jamais eu l'occasion de s'exprimer aussi ouvertement : je n'aurais eu ni l'éducation (même si je puis être limité ;) ), ni les moyens matériels, ni même le temps... Il ne s'agit donc pas de remettre en cause le progrès qui nous a dégagé de soucis matériels contraignant. Alors si notre niveau de vie matériel est très satisfaisant, en quoi peut-on améliorer notre niveau de vie "immatériel"? Et l'on en revient au spirituel.
Ce qui n'est pas surprenant à une époque ou tant de sectes ou de mouvances diverses foisonnent : l'Homme se cherche et cherche de nouvelles voies d'épanouissement (Ce blog en est un exemple!). Le spirituel fait toujours peur de nos jours et ne fait guère recette quand il s'agit des spiritualités usuelles telles que le Judaïsme et le Christianisme ; je ne connais pas la tendance pour l'Islam (on nous désinforme tant à son sujet, entre un intégrisme meurtrier et des guerres intestines, qu'on en oublierait une grande partie - que je souhaite majoritée - qui vit dans la paix et la tolérance). Quand bien même l'Islam fait encore recette de nos jours, il me semble qu'au même titre que le Catholicisme en France, sa rigidité pousseront ses fidèles à s'en détourner... Sans doute parce que ces Religions (vecteurs de spiritualité) ne savent plus adresser les soucis de notre temps.
Par opposition, des tendances nouvelles telle que le New Age ou le Boudhisme et autre Taoisme(dans les pays occidentaux) sont très en vogue : on y adresse sans doute plus ouvertement des questions d'ordre spirituel que les autres religions (c'est sans doute là l'erreur du Catholicisme en France qui n'a pas su faire évoluer son discours : il avait des réponses à apporter, mais trop tard, son public s'en est détourné comme ecoeuré...). Alors dans les nouvelles tendances, de nouveaux prophètes s'auto-proclament et notre société de consommation s'élève peut-être bien au rang des premières religions : à grand renfort de médias, d'oeuvres cinématographiques ou scripturales, on nous vend du bonheur en boîte, un nouvel ordre moral, un manichésime outrancier garant du bien et du mal. Nous sommes victimes d'une anesthésie générale, à coup de symboles tronqués!
Car, et c'est là mon constat, nos sociétés qui tendent à devenir spirituelles se nourissent de symboles. Et les seigneurs du marchandisage (??? merci M. Toubon) l'ont bien compris: aujourd'hui on ne vous vend plus un produit nécessaire pour votre bien-être : on vous offre un symbole signe de sportivité, agressivité, succès social... Bref, on vous vend votre identité. Alors comment notre siècle ne pourrait-il être spirituel quand tant de gens se cherchent et se perdent. D'autant que je disais que le bien-être matériel était quasi-résolu dans nos sociétés "modernes": ne serait-ce pas oublier tous nos exclus (sans logis, sans emplois, malades, personnes agées...).
Alors qu'Alternative soit pour nous une occasion de vivre et de dire les symboles différemment : par nos mots, nos images et nos rimes, que nous sachions vaincre nos maux, nos rages et nos déprimes.
Ami calmant.
Ecrit par PetitRenard, à 21:36 dans la rubrique "Réflexions".
Dimanche (22/02/04)
Jouer une autre partition, celle de l'alternative
Quand je regarde autour de moi, je vois mille richesses à portée de main que bien souvent on délaisse pour assouvir une envie factice volontairement créée par la société dite de consommation.
On nous présente via les médias un modèle de vie, un pseudo bonheur basé sur la réussite sociale et l'accumulation de biens.
Image éthérée, manipulée de la femme, de l’homme dans les magasines quasi irréaliste.
Ce sont les valeurs de la société moderne qui loin de chercher l'épanouissement des êtres ne servent les intérêts que des multinationales et leur volonté de croissance et de profits. Jeu relayé par les politiques et le désir de satisfaire le grand capital et aujourd’hui plus encore.
Et cela au détriment de valeurs plus simples qui ont traversé les âges : l'échange, le partage, les arts...
Cette détermination à faire entrer l'homme dans la gargantuesque machine de production née au XIX avec la révolution industrielle pour n’en faire qu’un élément dénaturé, qu’un « client potentiel»...
Zola décrit très bien dans son "Au bonheur des dames", la gigantesque manipulation des femmes tendant à leurs créer des besoins qui non satisfaits engendrent frustration et amertume.
Je recommande vivement la lecture de ce livre qui laisse à penser.
Loin de prôner une révolution et de faire de la démagogie, nous voulons par un témoignage au quotidien démontrer qu’il est possible de s’épanouir sans pour autant jouer le jeu de la société d’aujourd’hui.
Nous n’interdisons pas la consommation inévitable en elle-même puisqu’il faut satisfaire à ses besoins vitaux (manger, se loger, s’habiller) mais consommer mieux. Trouver une alternative à des gestes bien trop souvent automatisés et conditionnés par l’habitude et la facilité.
Réviser nos actes du quotidien avec un peu plus d’imagination, un peu plus de sensibilité.
Pour acquérir alors cette chose indéfectible que nul ne saura nous ôter puisque notre nature saura se satisfaire de gestes simples.
A nous de jouer maintenant une autre partition : la notre!
Ecrit par pherine1, à 11:41 dans la rubrique "Réflexions" - Mise à jour : Dimanche 22 Février 2004, 12:37.